Association agréée au titre des articles : L.252-1 du Code rural et L. 121-8 du Code de l'Urbanisme
Si, il y a 5 ans encore, nous pouvions douter de voir la transition énergétique devenir un fait incontournable, aujourd'hui elle l'est... et soulève quelques questions.
Le Dieselgate a fini de convaincre les sceptiques que le transport de demain passerait par l'électricité, constructeurs automobiles en tête.
Un peu plus loin dans le temps, les désastres de Tchernobyl et celui de Fukushima ont entamé la foi inébranlable du citoyen dans l'énergie nucléaire.
Ces deux événements marquants, et bien d'autres encore, nous obligent, nous citoyens, à nous interroger sur l'avenir de la production d'énergie en France : comment répondre à une demande accrue d'électricité et cependant avec de moins en moins de nucléaire ?
La réponse, aujourd'hui consensuelle, passe par les énergies renouvelables.
Nous sommes pourtant en droit de nous interroger sur la manière de procéder pour déployer ces énergies nouvelles. Une partie de notre facture d'électricité sert à les financer.
Laissons provisoirement de côté la question de la dégradation des paysages et des autres nuisances reprochées aux éoliennes. Loin d'être négligeables, elles ne sont qu'une partie de l'équation.
La vraie transition ne pourrait-elle être aussi celle du modèle ? Celle du passage de la production monopolistique à la production répartie, citoyenne ?
Qu'il s'agisse de nos centrales nucléaires ou de nos parcs éoliens, le modèle actuel est celui d'une hyperconcentration sur laquelle le citoyen a peu de prise. Et la facture est lourde* : 8600 € par foyer, quand un équipement en énergie verte autonome coûte pour le même foyer 1500 € par an.
L'autre modèle
Depuis quelques années un autre modèle émerge. Celui où chaque citoyen est à la fois producteur et consommateur.
C'est déjà une réalité avec les technologies mises au point par Elon Musk (tuiles solaires, batteries domestiques). Mais ce principe vaut également pour le petit éolien, la géothermie à faible profondeur, les micro- turbines et une multitude de solutions qui sont sur le point d'aboutir alors qu'il y a 5 ans ce monde alternatif n'existait même pas.
Projetons nous dans 5 ans : au rythme auquel pointent les innovations actuellement, cette nouvelle croissance productrice d'emplois sera mûre et les technologies totalement banalisées.
Que pèsera l'éolien industriel, ces éoliennes de 150 à 180 mètres de hauteur, dans 5 ans face à cette perspective de production répartie ?
Cet éolien industriel au modèle économique douteux, destructeur de sols et de paysage, pur produit spéculatif (qui n'a pas reçu de mail vantant l'investissement dans l'éolien ?), ce perturbateur qui commence même à irriter l'Armée de l'Air (7), cet éolien qui fait l'objet de propagande jusque dans nos lycées... a-t-il de longues années devant lui ?
Comme un grand nombre de citoyens aujourd'hui, nous souhaitons une transition énergétique bien pensée, productrice d'emplois. Entre autres solutions, de l'éolien oui, mais pas n'importe lequel.
... et quelques pistes
Cette mini turbine fonctionne avec de l’eau à faible débit
Énergies renouvelables
Tuiles solaires
Éolienne verticale : faire une recherche sur ce terme, entre autres :
la petite éolienne
La micro-hydroélectricité
(*)
- Investissements nécessaires au prolongement de la vie de nos 58 réacteurs : entre 55 milliards d'euros (EDF) et 100 milliards d'euros (Cour des Comptes) (1) ;
- Provision qu'EDF va devoir constituer pour démanteler les plus vieux réacteurs, puis les suivants dans les prochaines années. 87,2 milliards d'euros (Cour des Comptes) (2);
- Coûts d'enfouissement des déchets nucléaires. Estimation de 2005 : 16,5 milliards, celle de 2016 : 36 milliards (3). Donc en 2030 (demain) : Un petit 80 milliards ?
- Investissement d'EDF pour la centrale d'Hinkley Point. Déjà 8% d'augmentation à 22,4 milliards (4) quelques mois après le début des travaux. Avec des partenaires chinois qui ont déjà annoncé qu'ils ne financeraient pas les dépassements...
- Coûts de Flamanville, qui est censé mettre en scène l'atome du futur tout comme à Hinkley Point : 4 milliards en 2008, 10,5 milliards en 2015 (5). Toujours en travaux. A ceux de Olkiluoto (Finlande) : de 3,5 à 8 milliards (6)...
Total : entre 3300 et 4500 € par citoyen français. Soit environ 8600 € par foyer (2,15 personnes par foyer).
Un équipement en énergie verte pour le même foyer coûte environ 30 000 € sur 20 ans, soit 1500 €/an (pour un logement de 50 m2 et une consommation moyenne annuelle de 7650 kWh).
1. Le Monde du 29 février 2016
2. Rapport de la CdC publié en 2015
3. Le Figaro du 12 janvier 2016
4. Le Monde du 3 juillet 2017
5. Wikipedia
6. Le Figaro économie du 28 juillet 2016
7. Le Monde énergies du 12 octobre 2017
mais aussi :
Le rapport de la Cour des Comptes - avril 2018
Le rapport de la Cour des Comptes - juillet 2013
Les énergies vertes coûtent trop cher à la collectivité...
L'éolien, une escroquerie ?
L'argent du vent
Spéculation ?
L'Armée se fâche